La petite fille au napalm
La célèbre photographie connue sous le nom de « La petite fille au napalm » a été prise par le photographe Nick Ut pendant la guerre du Vietnam le 8 juin 1972. La jeune fille dans la photo s’appelle Phan Thi Kim Phuc.
Ce jour-là, les forces sud-vietnamiennes soutenues par les Américains ont bombardé le village de Trang Bang dans le cadre d’une opération militaire. Kim Phuc, âgée de 9 ans à l’époque, et d’autres civils ont fui leur village pendant le bombardement. La situation désespérée a conduit à la prise de la célèbre photographie par Nick Ut, un photographe vietnamien travaillant pour l’Associated Press.
L’image capture le moment où Kim Phuc court sur la route après avoir été gravement brûlée par le napalm. La terreur et la douleur sur son visage sont poignantes. La photo a remporté le prix Pulitzer en 1973 et est devenue un symbole emblématique des horreurs de la guerre.
Cette photographie a eu un impact majeur en documentant les réalités brutales de la guerre du Vietnam, soulignant les souffrances infligées aux civils innocents. Elle a également contribué à accroître l’opposition à la guerre en influençant l’opinion publique mondiale.
L’homme de Tian’anmen
La photographie emblématique de l’homme de Tian’anmen a été prise le 5 juin 1989 par le photographe Jeff Widener lors des manifestations pro-démocratie sur la place Tian’anmen à Pékin, en Chine.
Cette image a marqué les événements dramatiques qui se sont déroulés pendant le mouvement de protestation débutées en avril 1989 par des étudiants et d’autres groupes demandant des réformes démocratiques en Chine. Le 4 juin, le gouvernement chinois a ordonné la répression des manifestations. Les forces armées ont été déployées pour disperser les manifestants, entraînant des affrontements violents sur la place Tian’anmen. Le lendemain, le photographe Jeff Widener, travaillant pour l’Associated Press, a pris la célèbre photographie. Cet homme anonyme a bloqué la progression des chars en signe de protestation pacifique.
Le baiser chaud de la guerre froide
La photographie du « baiser chaud de la guerre froide » a été prise par le photographe Régis Bossu qui a capturé un moment de passion entre Leonid Brezhnev, alors secrétaire général du Parti communiste de l’Union soviétique, et Erich Honecker, le leader est-allemand, lors des célébrations du 30e anniversaire de la République démocratique allemande (RDA) à Berlin-Est le 7 octobre 1979.
La photographie a été largement diffusée et a suscité diverses réactions, certains la considérant comme une représentation touchante de l’amitié, tandis que d’autres la percevaient comme une manifestation de l’artifice politique de l’époque.
Le baiser de Times Square
L’image emblématique du « Baiser de Times Square » a été capturée par le photographe Alfred Eisenstaedt le 14 août 1945 à New York, pendant les célébrations de la fin de la Seconde Guerre mondiale. La photographie immortalise un marin embrassant passionnément une infirmière au milieu de la liesse générale.
Eisenstaedt se trouvait à Times Square, où la foule célébrait la victoire. Il a repéré un marin enthousiaste qui embrassait plusieurs femmes. Soudain, il a vu le marin embrasser une infirmière inconnue et a capturé l’instant. Les identités du marin et de l’infirmière n’étaient pas connues initialement. Plusieurs personnes ont revendiqué être les sujets de la photographie au fil des ans, mais les débats sur leur identité subsistent encore aujourd’hui. Certains ont célébré la photographie comme un symbole de la joie de la fin de la guerre, tandis que d’autres l’ont critiquée en raison du caractère non consensuel de l’embrassade. Néanmoins, elle est devenue l’une des images les plus emblématiques du XXe siècle.
L’Afghane aux yeux verts
« L’Afghane aux yeux verts » est une photographie célèbre prise par le photographe américain Steve McCurry en 1984. La femme photographiée, Sharbat Gula, est devenue emblématique en raison de son regard perçant et de la force émotionnelle de l’image.
Steve McCurry était en mission pour National Geographic dans un camp de réfugiés au Pakistan en 1984, documentant les conséquences du conflit en Afghanistan. Il a repéré Sharbat Gula, une jeune réfugiée afghane de 12 ans, et a été frappé par la couleur étonnante de ses yeux verts. McCurry a pris plusieurs clichés de Sharbat Gula, mais l’un d’entre eux, avec son regard intense, est devenu l’image la plus célèbre. La photographie a été publiée en couverture de National Geographic en juin 1985, sous le titre « Les Afghans ». À l’origine, l’identité de la jeune fille était inconnue. L’image est donc devenue célèbre sous le nom de « L’Afghane aux yeux verts ». Son visage est devenu un symbole des conséquences humaines de la guerre en Afghanistan. En 2002, McCurry a collaboré avec des autorités pakistanaises et afghanes pour localiser la femme devenue adulte. Finalement, Sharbat Gula a pu être retrouvée dans la région de Tora Bora. Les autorités ont confirmé son identité grâce à des photographies et à la reconnaissance de ses traits distinctifs, notamment ses yeux verts capturés par McCurry.
Déjeuner en haut d’un gratte-ciel
La photographie intitulée « Déjeuner au sommet d’un gratte-ciel » (Lunch Atop a Skyscraper en anglais) est une image iconique prise pendant la construction du Rockefeller Center à New York City en 1932. L’identité du photographe n’a pas été clairement établie, et plusieurs personnes ont été suggérées sans qu’un nom soit réellement retenu.
La photographie a été prise pendant la Grande Dépression, une période où de nombreux travaux de construction étaient en cours malgré les difficultés économiques. Le Rockefeller Center était en construction, et cette image capture l’esprit audacieux et l’ingéniosité des travailleurs de l’époque. La photographie montre plusieurs ouvriers en train de déjeuner assis sur une poutre en acier, suspendue à une grande hauteur au-dessus de la ville. De nombreuses spéculations et controverses sur la nature réelle de la photographie ont été énoncées. Certains pensent que la scène a été soigneusement mise en scène pour capturer l’image emblématique, tandis que d’autres affirment qu’elle capture un moment authentique de la vie des ouvriers pendant leur pause déjeuner. Elle n’en est pas moins car elle souligne également les conditions de travail souvent dangereuses auxquelles les ouvriers étaient confrontés pendant la construction de gratte-ciels à cette époque.
Le Violon D’Ingres
« Le Violon d’Ingres » est une photographie célèbre réalisée par le photographe franco-américain Man Ray en 1924. L’image présente la muse et modèle d’artiste Alice Prin, également connue sous le nom de Kiki de Montparnasse, avec deux ouïes, en forme de « f », faisant de son corps un violon.
Petit point musical : Les fentes en forme de f, dites ouïes, ne servent pas à faire sortir ou faire résonner le son des cordes frottées par l’archet. Ils permettent de d’augmenter la vibration du fois et de surcroit, d’augmenter l’intensité sonore produite par l’instrument.
La photographie de Man Ray s’inspire d’un tableau de Jean-Auguste-Dominique Ingres, La petite baigneuse, peint en 1826. La photographie s’inscrit comme une symétrie presque parfaite du tableau.
Quant au titre, « Le Violon d’Ingres » fait référence à la passion d’Ingres pour le violon. Il a intégré l’orchestre du Capital de Toulouse, faisant de son loisir un passe-temps professionnel. L’expression « Violon D’Ingres » désigne alors un loisir.
Man Ray créé une juxtaposition entre le monde de l’art classique (issue d’Ingres) et l’avant-garde surréaliste de part la formation du violon avec les ouïes et cette œuvre reflète les idées surréalistes de l’inconscient, du rêve et de la liberté créative.
Petit point peinture : Jean-Auguste-Dominique Ingres est un peintre classique connu pour « Napoléon Ier sur le trône impérial » en 1806 et « Jeanne d’Arc au sacre du roi Charles VII » en 1854.
La mère migrante
La mère migrante » est une photographie célèbre capturée par Dorothea Lange en 1936 pendant la Grande Dépression aux États-Unis. L’image montre Florence Owens Thompson, une mère de sept enfants, dans un camp de travailleurs migrants en Californie.
Aux États-Unis dans les années 30, de nombreuses familles sont touchées par la pauvreté, le chômage et la migration forcée. Parmi ces personnes, Florence Owens Thompson, déplacée par les difficultés économiques. Elle a rejoint des milliers d’autres familles qui cherchaient du travail dans les champs agricoles de la Californie.
La photographie de Lange a été prise de manière spontanée et capture la fatigue, le désespoir et la force de la mère dans des conditions difficiles. La photographie de « La mère migrante » est devenue emblématique de la souffrance humaine pendant la Grande Dépression.
Avec cette photographie documentaire, la photographe a attiré l’attention sur les conditions de vie difficiles des travailleurs migrants et a contribué à sensibiliser l’opinion publique à la situation de ceux qui luttaient pour leur survie.
La photographie vient toucher l’aspect sensible de la réputation et de l’intégrité de l’image des personnes photographiés car elle met en avant la pauvreté de la famille Thompson. Néanmoins, la qualité et la puissance de cette image l’a fait rentrer dans l’histoire.
Guerillero Heroico
« Guerillero Heroico » est une photographie emblématique prise par le photographe Alberto Korda en 1960. Elle représente le révolutionnaire argentin Ernesto « Che » Guevara lors d’un rassemblement à La Havane, à Cuba.
La photographie a été prise le 5 mars 1960 lors d’un enterrement de victimes d’une explosion de bateau à La Havane. À ce moment-là, Che Guevara était déjà une figure révolutionnaire importante et occupait des postes de responsabilité dans le gouvernement cubain dirigé par Fidel Castro.
Alberto Korda, un photographe cubain, était présent lors de l’événement. Il a capturé une série de photos de Che Guevara, dont l’une d’entre elles allait devenir l’une des images les plus reconnaissables du XXe siècle.
La photo « Guerillero Heroico » montre le visage de Che Guevara avec un regard intense et déterminé, soulignant son engagement envers la révolution. La composition rapprochée du visage a contribué à la puissance émotionnelle de l’image.
La photographie est devenue un symbole de la révolution cubaine et de la lutte révolutionnaire dans le monde entier. Au fil des ans, « Guerillero Heroico » est devenue bien plus qu’une simple image documentant un événement spécifique. Elle est devenue une icône mondiale du militantisme et de la lutte pour la justice sociale. Le visage du Che est devenu un symbole universel de rébellion et de résistance.
Le selfie des Oscars
Le selfie le plus célèbre pris pendant la cérémonie des Oscars a eu lieu en 2014. L’animateur de la soirée, Ellen DeGeneres, a rassemblé un groupe de célébrités, dont Bradley Cooper, Meryl Streep, Jennifer Lawrence, et d’autres, pour une photo de groupe spontanée. La photo a été prise avec un téléphone Samsung Galaxy Note 3 et est devenue le selfie le plus retweeté de l’époque sur Twitter. Il a été révélé plus tard que la prise de vue était une partie d’un partenariat promotionnel avec Samsung.
La photo a eu un impact significatif sur les médias sociaux, générant une immense réaction et engagement en ligne. Elle a démontré le pouvoir des médias sociaux lors d’événements en direct et a montré comment une simple photo peut devenir virale en peu de temps.
Le génie qui tire la langue
La photographie célèbre d’Albert Einstein tirant la langue est devenue une image iconique qui capture l’humour et la personnalité espiègle du grand scientifique. La photographie a été prise par Arthur Sasse le 14 mars 1951, le jour du 72e anniversaire d’Einstein.
Sasse était un photographe allemand connu pour ses portraits.
À l’origine, Einstein était invité à célébrer son anniversaire avec un groupe de journalistes à l’hôtel Mercer à Princeton, New Jersey. À la fin de la soirée, les journalistes ont demandé à Einstein de sourire pour la caméra, mais fatigué des festivités, il a préféré tirer la langue en signe de plaisanterie. Einstein était bien connu pour son esprit ludique et son sens de l’humour. La photographie est devenue emblématique de sa personnalité décontractée et de son approche décontractée de la vie.
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